Des contrastes forts, des textures rugueuses, une luminosité intense ou des sujets présentés de manière brute et non embellie, c’est ça l’essence de la photographie de Tom Blesch.
On a découvert récemment ce photographe allemand dont le style est particulièrement emprunté de cette tension visuelle et émotionnelle qu’on adore et qui est souvent appelée “Harsh Soft”.
Concrètement, le Harsh Soft (littéralement l’assemblage du dur/du cru et du doux) est une esthétique qui consiste à juxtaposer des éléments contradictoires pour défier les attentes traditionnelles et remettre en question nos schémas de pensée préétablis,
en gros : explorer de nouvelles façons de voir et de ressentir le monde qui nous entoure.
On le retrouve entre autres dans la musique de Björk ou encore dans le cinéma de David Lynch.
Dans le cas de Tom Blesch, des éléments très subtils qui évoquent la douceur, comme des tons doux et des transitions fluides entre les couleurs, viennent appuyer des gros plans raw, parfois sombres avec des textures de peau non floutées.
Le photographe crée ainsi une atmosphère de réalisme brutal, dépourvue de fioritures ou de falsifications où l'on perçoit pourtant beaucoup de délicatesse et de vulnérabilité.
Cette combinaison de dureté et de douceur offre une porte d'entrée fascinante pour interroger la nature de la beauté. Plutôt que de la chercher une beauté uniforme et stéréotypée, Blesch nous invite à la considérer dans sa forme la plus authentique :
dans l'imperfection et la diversité.
En présentant des images qui oscillent entre la beauté et la laideur, la force et la fragilité, Blesch met en lumière les dualités fondamentales de l'existence humaine.
C’est un rejet total de la perfection au service de la naturalité. Cette démarche peut être interprétée comme une critique de la société contemporaine obsédée par l'image et la retouche, où la beauté est souvent synonyme de conformité aux normes idéalisées
Embrasser l'authenticité et remettre en question les standards conventionnels de la beauté c’est ça le thème.